vendredi 9 mai 2014

Pour que danser fasse chanter l'espace


Roba Vecchia, Lara Baladi
Ce billet va ĂȘtre bien mince, je le crains. Je ne dispose pour ainsi dire d'aucune information. Reste un fait, presque une anecdote, qui me touche au point d'avoir envie de le partager ici. En peu de mots : il y eut sur terre un homme assez poĂšte pour inventer le terpsitone. De Terpsichore, muse de la danse et tone (le ton), c'Ă©tait l'instrument qui, installĂ© sur une scĂšne, pouvait transformer en son les Ă©volutions des danseurs. Quand ? Dans les annĂ©es 30. OĂč ? Aux Etats-Unis. Qui ? Monsieur ThĂ©rĂ©mine. 


Le kaléïdoscope de Roba Vecchia2006
Ceux qui secouent la tĂȘte sont invitĂ©s Ă  aller voir le billet du 7 avril. J'enchaĂźne pour les autres. La naissance du thĂ©rĂ©mine Ă©tait un dĂ©but. Suivirent d'autres inventions dont le terpsitone. Le principe de dĂ©part est le mĂȘme : Ă©quiper une scĂšne d'antennes afin que les Ă©volutions des danseurs crĂ©ent une perturbation sonore dans le champ Ă©lĂ©ctro-magnĂ©tique. La musique naĂźtrait alors de leurs propres mouvements. J'y vois un jeux de mĂ©tamorphoses passant du corps matĂ©riel Ă  son allĂšgement idĂ©al via la danse, jusqu'Ă  la poĂ©tique abstraction qu'est le son. 

Sans trop savoir comment je fais le lien, je choisis d'illustrer l'histoire du terpsitone par deux images de Roba Vecchia. Cette installation de l'artiste Ă©gyptienne Lara Baladi est en fait un tunnel de 11 mĂštres. Des jeux de projection et de miroir sur les parois changent le lieu en un vaste kalĂ©ĂŻdoscope oĂč s'inscrit aussi l'image du visiteur. C'est peut-ĂȘtre la reprĂ©sentation que je me fais des ricochets danse-espace-musique. Ou le portrait de ce blog.


Source : http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2006/06/23/2006_06_il_faut_montrer/ (sur Lara baladi)

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