samedi 31 mai 2014

Dernières pages de l'album


Avant de refermer Apesanteur, je regarde les images que je destinais au blog et qui n'y auront finalement pas trouvé place. J'en choisis six, décidée à consacrer à chacune un billet, même simple. Toutes me touchent et les rassembler dessine un panorama assez complet de ce qui a pu être écrit ici.




1- Odilon Redon, Le Char d'Apollon 2- Spencer Tunick, Burning man 3- Aurore boréale vue de l'ISS ; 4- Nicolas Poussin, La Translation miraculeuse de sainte Rita de Cascia  5- Joan Miro, La Baigneuse  6- La lampe Phantomenal III

vendredi 30 mai 2014

Comme une bulle


Bulles de savon, petit
bonheur de l'enfance
Dans la langue courante, il n'y a au bout du compte que deux choix : on est léger comme une plume ou comme une bulle. Tout le reste (j'improvise : léger  comme un cosmonaute en orbite, comme le rêve, comme une mariée de Chagall, comme une fonction dérivée, comme un ange vaporisé d'hélium, comme un flirt en zéro G ou encore un couscous moléculaire gluten free) n'est que littérature. 

Une fois rappelé qu'une bulle est une sphère d'air gainée de liquide (ou d'une matière en fusion puis solidifiée), qu'en dire ? Reste le plaisir des yeux et la diversité des inspirations.


Bulles de luxe

Vitrine au Printemps Haussman, réalisée
par l'agence Lune Rousse, mai 2012


Bulle plasmique

Salon Laval Virtual 2013 : des bulles de 
savon pour écran de projection


Bulles pour belle

Pour une manucure oxygénée (sic)


Clair de bulle

Anne Friry, Plume, sans date connue


Sources : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/bulle/11670
http://www.sortiraparis.com/loisirs/shopping-mode/articles/52360-eau-de-chloe-vous-offre-un-shooting-gratuit-au-printemps-haussman
http://www.blog-nail-art.fr/

mercredi 28 mai 2014

Ceux dont on dit qu'ils reviennent


Image de film
hélas intraçable
Et oui, les fantômes ! J'imagine que vous vous y attendiez un peu. Les choix qui s'offrent à moi sont vastes : Google images me propose comme entrée fantôme vrai (festival de clichés calamiteux) et les sites dédiés au paranormal rivalisent d'érudition sur la nature des spectres (intentions, apparences, dangerosité...) A cela YouTube ajoute force bandes-annonces. Il est vrai que, côté fantômes, le cinéma s'en est donné à coeur joie : des films d'horreur (Poltergeist, 1982) aux films angoissants (The Others, 2001, adapté de la nouvelle d'Henry James Le Tour d'écrou), des films parodiques (Ghostbusters, 1984) aux histoires d'amour (The Ghost and Mrs. Muir, 1947) c'est tout un répertoire de spectres effrayants ou inoffensifs dont je ne vais retenir 


The grey lady, dans Harry
Potter à l'école des sorciers
que les plus aimables. D'abord par goût personnel, ensuite par intérêt pour leur représentation visuelle. Les extraits de films regardés montrent que, sauf propos gore, plus les fantômes sont agressifs moins on les voit à l'écran : ils se manifestent par mille vilenies (meubles valsant dans la maison, enfants élevés dans les airs, explosions et incendies spontanés) mais sans se montrer. Alors que le fantôme romantique de Sylvie (film de Claude Autant-Lara, 1946) ou les esprits qui vivent en bonne intelligence avec les sorciers dans la série des Harry Potter sont bel et bien figurés impalpables, immatériels et aériens comme il se doit.


Voici un extrait de Sylvie et le fantôme, film au charme désuet de Claude Autant-Lara. Aux côtés d'Odette Joyeux en ingénue, le jeune Jacques Tati tient le rôle du fantôme. 



Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_films_de_fant%C3%B4mes
https://www.youtube.com/watch?v=N_tauQDf4tU

mardi 27 mai 2014

Breath, l'expérience du dernier souffle


Breath, Tomohide Ikeya

C'est en faisant des recherches sur la photo subaquatique que j'avais découvert le travail de Tomohide Ikeya. La charge émotionnelle qui se dégage de ces images est telle qu'il m'avait semblé judicieux d'attendre la thématique de la mort pour les publier. La série Breath, exposée pour la première fois à Tokyo en 2008, nous montre des hommes et des femmes immergés. Selon les photos, ils surnagent ou sombrent, seul(e) ou en groupe, nus ou drapés, dans une eau qui va du gris au noir d'encre. Tomohide Ikeya met en scène la diversité des sentiments qu'être sous l'eau -donc momentanément privé d'air- inspire, c'est le cas de le dire. Le photographe, adepte de plongée sous-marine, sait que la conscience de ne plus pouvoir respirer confronte inmanquablement à l'idée de mort. Breath, via une évidente stylisation artistique, donne à voir comment l'idée de mourir peut être reçue : corps précipités ou gisant, enlacements dignes de jumaux baignés de liquide amniotique, chute hallucinée, résignation, sérénité...

Aucune des photographie de la série n'a de titre en propre.











Source : http://tomohide-ikeya.com/Tomohide_Ikeya/CV.html

lundi 26 mai 2014

Pesée des âmes au jugement dernier


Cathédrale d'Amien, détail
du portail du Jugement dernier
Force est de constater que la seule partie de l'humain supposée être immatérielle passe plus qu'à son tour à la pesée. Quand ce n'est pas un MacDougall qui l'évalue en grammes ou en onces, ce sont nos vaillants archanges qui s'y collent. Evidemment, nous passons de la dimension physique (peser un objet, un corps) à l'ordre métaphysique (peser l'être) et moral (peser les consciences). La question n'en est pas moins à l'aulne de quoi peut-on, en toute justice, peser l'apesant


Papyrus d'Ani, ver 1200
avant notre ère
La civilisation pharaonique avait imaginé un principe de pesée d'une grande force symbolique. Sur un plateau on déposait le coeur à juger (rappelons que lors de la momification, il avait été rangé dans une urne) ; sur l'autre, la plume que Maât, déesse de la justice, de la vérité et de l'ordre de l'univers, portait à sa coiffe. C'est donc à une mesure d'intégrité que les Egyptiens anciens soumettaient l'âme : il fallait que les deux plateaux s'équilibrent, que le coeur fasse le poids avec des vertus. Le Livre des morts donne une description très précise du déroulement de l'épreuve.


Retable du Jugement
Dernier (détail),  Rogier
van der Weyden,1452
Rien de comparable dans la chrétienté où la psychostatie (c'est pour éviter les répétitions) n'apparaît pas expressément dans les textes sacrés. Quelques allusions clairement méta-phoriques autorisèrent néanmoins l'importation du concept. Il chemina de son origine à la Grèce, puis au monde chrétien via la tradition byzantine, avec une variante non négligeable : on pèse non l'âme mais les actions. Les bonnes dans un plateau, les mauvaises dans l'autre. Le plus lourd l'emporte. Les iconographes eurent pour unique option celle de donner aux actions une forme humaine. Là tient tout leur charme : l'âme à juger se dédouble en deux minuscules figurines, l'une pieuse, l'autre pécheresse. Immense et tout puissant, l'archange Michel officie, prenant occasionnellement quelques libertés.


C'est au musée d'art roman de Barcelone que l'on peut voir aujourd'hui ce tableau du maître de Soriguerola, nom donné -faute de connaître son vrai patronyme- au peintre qui, au XIIIème siècle, décora si bien les églises de sa Catalogne natale. La scène est pleine d'une vivacité délicieuse, Saint-Michel faisant valoir au démon dépité que, nonobstant les manoeuvres déloyales du diablotin de gauche, c'est au paradis que cette âme-là est promise.

La pesée des âmes, détail du devant d'autel
de l'église 
Saint-Michel de Soriguerola

Ici, l'ange triche ostensiblement : ça en fera toujours un de moins pour la concurrence semble-t-il raisonner. La concurrence, justement se comporte très mal, en la "personne" des mauvaises actions qui pèsent de tout leur poids pour inverser le jugement en leur faveur. Cette obstination à l'emporter est assez cocasse. La scène censément angoissante prend des allures de vignette BD où les péripéties de l'au-delà sont plaisamment croquées.

Détail de fresque, XIVème siècle,
église 
Saint-Pierre-le-Jeune


Sources : http://mythologica.fr/egypte/psycho.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ma%C3%AEtre_de_Soriguerola
http://www.photos-alsace-lorraine.com/album/1003/Eglise+Saint-Pierre-le-Jeune+protestante

dimanche 25 mai 2014

21 grammes, la part du ciel


Louis Janmot, Le Vol de l'âme,
vers 1854
Vous l'aurez compris, cette gracieuse image de Louis Janmot représente deux âmes, lesquelles combinent fort civilement plaisirs du voyage et charmes de la conversation. Vous aurez également remarqué qu'elles volent sans ailes, conformément au postulat d'immatérialité : il en va de la nature-même de l'âme, pur esprit. Le concept faisait l'unanimité jusqu'à ce qu'un médecin, au début du XXème siècle, décide de démontrer l'existence de l'âme en déterminant rien de moins que... son poids.


L'âme planant au-dessus du
corps
, William Blake, 1806
Le docteur Duncan MacDougall désirait par-dessus tout concilier sa foi en l'immortalité et la démarche scientifique : il entendait donc amener l'âme sur le terrain du savoir. Convaincu qu'au dernier souffle, le mourant libérait son âme et que celle-ci devait bien peser quelque chose, même de très léger, il mit au point un lit-balance où des agonisants seraient transportés. Il suffirait alors de relever les variations de poids. Je vous passe les détails macabres de l'expérience. Sachez qu'elle fut menée sur 6 sujets qui 


Pierre-Paul Prud’hon,
 L’Ame brisant ses 
chaînes, 1821
tous perdirent un peu de poids dans les secondes suivant leur décès. Question d'asseoir le bien-fondé de son expérience, MacDougall la poussa plus loin, pesant quinze chiens mourants (poids constant car pas d'âme) et quelques vivants dont lui-même (poids constant car pas de mort). En 1907, il publia un long article dans la revue American medicine aux révélations assez spectaculaires pour que le New York Times relaie la révélation : l'âme pesait 21 grammes. La formule sonne bien, reconnaissons-le, mais ses qualités s'arrêtent là. On n'a que l'embarras du choix pour démontrer l'ineptie du travail de MacDougall. La balance avait une marge d'erreur de 2 dizièmes d'once (soit 5,5 gr) : à supposer qu'il y ait poids de l'âme, son calcul était faussé. Lui-même reconnut dans sa correspondance que déterminer l'instant de la mort était impossible à l'oeil nu. 


Sun-Cheol Kwun, L'Ame 
Mais surtout, un seul des six cobayes se conforma au modèle escompté à savoir une perte de poids instantanée et stable au moment supposé du trépas. Il perdit 21 grammes d'un coup et à lui seul établit un axiome puisque la minceur de l'échantillonnage n'empêcha pas le docteur de publier The Soul : Hypothesis Concerning Soul Substance Together with Experimental Evidence of The Existence of Such Substance. Si la communauté scientifique réfuta la validité de l'expérience, le grand public, se passionna pour le débat que détracteurs et convaincus alimentaient. Il n'en fallait pas plus pour que la théorie des 21 grammes s'inscrive dans la mémoire collective, associée de facto au nom d'un médecin.

Ceux qui disent que le long-métrage 21 grammes d'Alejandro Iñárritu (sorti en 2003) est inspiré des idées du docteur MacDougall n'ont tout simplement pas vu le film. La bande-annonce, elle, questionne les deux sens du "poids de l'âme" : les 21 grammes organiques valent-ils aussi pour le poids karmique des erreurs et des errances ? C'est finement joué.




Sources : http://www.podcastscience.fm/dossiers/2012/10/29/21-grammes-le-poids-de-lame/
http://www.forteantimes.com/features/articles/3445/soul_catcher.html
https://www.youtube.com/watch?v=jFjS5DvWyJs

samedi 24 mai 2014

Transports de l'âme


La chute des damnés, détail
La géographie de l'au-delà a beau être appro-ximative, il semblerait qu'elle obéisse à la symbolique élémentaire du haut, pour le paradis, et du bas, pour l'enfer. Aux élus, l'élévation vers les régions célestes, aux âmes damnées, la chute en une résidence souterraine, lieu des tourments éternels. Quelle que soit la destination, le transport des âmes est aérien, anges et démons étant pareillement dotés d'ailes. La ressemblance s'arrête là. L'iconographie chrétienne a souligné le caractère terrifiant ou extatique de chaque situation à grand renfort de 

Vision de l'au-delà, détail
détails. Cela va des ailes (appendices de chauve-souris, noirs et membranés versus organes de vol à la croisée du cygne et du papillon) aux conditions mêmes du convoi (mille délicatesses chez les anges qui oeuvrent à deux ; empoignade du damné transporté sans façon tête en bas). Les représentations sont innombrables. J'ai choisi deux oeuvres de la fin du XVème siècle.  Néerlandais, nés à 35 ans d'écart, Dirk Bouts et Bosch ont tous deux traité le thème de l'au-delà en des panneaux représentant paradis et l'enfer. 

Le premier est dans la ligne de l'école primitive flamande ; le second, universellement connu pour ses toiles hallucinées aux figures cauchemardesques ou cocasses, est aussi l'auteur de quelques tableaux lumineux, inclassables comme l'est l'ensemble de son oeuvre.


Dirk Bouts, La Chute des damnés,
vers 1470
Jérôme Bosch, L'Ascension
des élus, vers 1500





vendredi 23 mai 2014

La mort, pourvoyeuse d'apesanteur



Le Charme de l'au-delà, 
Gilbert Garcin, 2012
Nous voici parvenus à ce qui sera le dernier volet de ce blog : la relation entre l'apesanteur et la mort. D'un billet à l'autre, les deux notions se sont frôlées à maintes reprises (le sommeil, le rêve, le voyage astral) et les commentaires laissés ont souvent souligné l'analogie tant elle s'imposait. J'ai retardé le moment d'obscurcir l'apesanteur, explorant longuement ses côtés radieux. Au bout du compte, j'aurai gardé la fin... pour la fin.


Achille tente de saisir
l'ombre de Patrocle,
 
Henry Fuseli, 1803
Mes étudiants s'étonnent qu'il faille parfois mentionner les évidences. Je considère que toute démonstration s'appuie sur le socle de l'acquis. Fidèle à mes principes, je rappellerai donc ici que l'apesanteur n'existe pas sur terre, qu'envols, sauts et autres la simulent, que l'euphorie, la légèreté, la dextérité la métaphorisent mais que, faits de chair et de sang, nous n'avons d'immatériel que nos pensées, nos sentiments. nos rêves, soit notre esprit. Et notre âme, ajouteront ceux qui croient à son existence et donc à son immortalité. Nous y voilà. Pour certains, la mort anéantit tout. Pour les croyants (toutes obédiences confondues), la survivance de notre être tient à l'âme, évidemment immatérielle. La mort ne nous efface plus, elle nous désincarne. Nous voici divorcés de la vie terrestre donc du poids, apesants, insaisissables, envolés.


Illustration anonyme
pour le voyage astral
Quelles que soient nos convictions en la matière, la représentation de la mort comme séparation du corps et de l'âme est si prégnante que toute image associant d'un côté un corps allongé et inerte, de l'autre une forme éthérée ou ailée impose de soi l'idée du trépas. L'iconographie occidentale a figé ce dédoublement matière/esprit en synonyme de la mort. J'en avais été frappée au moment d'illustrer les billets sur le corps astral ou le rêve, ayant écarté beaucoup d'images où prédominait la connotation mortuaire. La mythologie nous avait fort honnêtement prévenus (voir billet du 31 janvier) : Hypnos et Thanatos sont frères jumeaux.


Voici cinq tableaux qui ont en commun de mêler les deux représentations. Le sommeil est un entre-deux, espace ambigu où rêve et mort entrelacent.


Le Rêve, Pierre Puvis de Chavannes, 1883


George Frederick Watts, Endymion, 1903


Le Rêve, Frida Khalo, 1940

jeudi 22 mai 2014

Ils l'ont fait en apesanteur : mourir


La pionnière, crédits RKK
Ce billet a une genèse. Un jour où je méditais sur l'apesanteur, je me suis demandé comment un oiseau s'y prendrait pour voler. Si la recherche entreprise ne m'a pas donné la réponse, elle m'a par contre longuement informée sur le rôle joué par les animaux dans la conquête de l'espace. Pendant près de 15 ans, ils furent les seuls passagers de l'espace : on ignorait à l'époque si l'homme survivrait à une mise en orbite et aux effets de l'impesanteur. Le 3 novembre 1957, le Spoutnik 2 est lancé pour un premier vol culminant à 1660 km d'altitude. A bord, la petite chienne Laïka.


Timbre commémoratif
pour Belka et Stelka
Si elle survécut à peine 7 heures, épuisée par l'affolement et la surchauffe de l'engin spatial, ce laps de temps parut suffisant pour envisager la mise en orbite d'un astronaute cette fois humain : ce fut Youri Gagarine. Précédé d'un essai enfin réussi (en août 1960, deux chiennes partirent et revinrent sur terre saines et sauves), le jeune Russe embarqua à son tour, le 12 avril 1961. 108 minutes en orbite et un retour en héros pour ce voyageur de l'espace dont les chances de succès n'excédaient pas le très mitigé un sur deux.


1959, Sam, à bord du vol Mercury,
crédits NASA
Revenons aux bêtes. Elles furent nombreuses à embarquer seules afin de tester ce que l'homme maîtrisait mal. Les Russes privilégiaient l'emploi de chiens. Deux restèrent dans l'espace 23 jours et revinrent sans un poil mais vivants. Les Américains préféraient travailler avec des singes, dont un macaque (en 1948) qui survécut au vol suborbital mais pas à l'atterrissage. Il y eut des mouches, des poissons, des fourmis, des souris, des grenouilles, des lapins. Et des pois sauteurs.


Timbre à la mémoire de...
Néanmoins, dans cette ménagerie spatiale, personne n'avait pensé inclure les chats jusqu'à ce que les Français manifestent l'ardent désir de se démarquer. L'entraînement de ceux qui devaient devenir les premiers félins de l'espace fut ubuesque. En octobre 1963, Félicette fut assez bonne pour se prêter à cette comédie improbable. L'histoire est ingrate : des timbres qui célèbrent sa mémoire, aucun n'est français et tous sont à l'effigie de Félix, ce co-équipier sien qui eut le bon sens de fuguer à la veille de leur mission.


Laïka, crédit photo :
Alexander Chernov
Ceci était pour sourire. Mais l'histoire des animaux dans la conquête spatiale met, à vrai dire, mal à l'aise. Je vous passe les détails de ce qu'était, dans les années 50, l'entraînement nécessaire pour préparer les animaux aux conditions de vol. Sans doute étaient-elles aussi pénibles pour les hommes mais eux étaient consentants et animés de motivations scientifiques ou nationalistes. La vie d'une Laïka valait peu (n'en sommes-nous pas toujours là ?) mais lire les traitements qu'elle et ses pairs durent subir des mois durant, révolte et afflige : ils furent martyrisés.


Sources : http://www.ladepeche.fr/article/2007/11/02/146577-50-ans-laika-ouvrait-conquete-espace.html
http://www.parismatch.com/Actu/International/Les-animaux-nos-freres-de-l-espace-161917
http://fr.ria.ru/photolents/20121103/196510455.html (diaporama)
http://fr.wikipedia.org/wiki/La%C3%AFka (une fois n'est pas coutume, je recommande la lecture des paragraphes entraînement et réactions, réellement instructifs)