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Chiffres et constellations amoureux d'une femme, 1941 |
Si les artistes oeuvrant à imposer le langage de l'abstraction marquèrent Calder au point de le happer, s'il reçut le travail de Mondrian tel un électrochoc, l'artiste avec lequel il partagea les plus étroites affinités reste le peintre catalan Juan Miró. Tenant prudent de l'abstraction, issu de la mouvance surréaliste sans s'y être totalement conformé, ayant intégré des codes picturaux du symbolisme et de l'art naïf, Miró ne ressemble qu'à lui-même : ses toiles ont toujours été une symphonie de couleurs et de formes dont se dégage une incroyable énergie. Les deux hommes furent amis, chacun avouait trouver de l'inspiration au travail de l'autre. Juxtaposer leurs oeuvres est comme emboîter deux univers qui se répondent dans
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Polygones rouges, 1950 |
l'espace : les tourbillons sur toile de l'un semblent gagnés par l'envol et s'échapper pour se poser sur les mobiles de l'autre. S'y manifestent une même vibration et une même joie habitée par un esprit d'enfance. En 1947, le Terrace Plaza Hotel de Cincinnati réunit leurs talents, commandant à Miró une peinture murale monumentale et à Calder, un mobile qui deviendra Twenty Leaves and an Apple. De leur côté, galeristes et commissaires d'exposition ont souvent, avec bonheur, jumelé les deux oeuvres.
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Fondation Beyeler, exposition Calder-Miró,
2004, photo de Peter Schnetz |
Sources : http://www.brooklynrail.org/2005/02/artseen/calder-miro
http://previousexhibitions.fondationbeyeler.ch/f/html_11sonderaus/19calder_miro/html/01_einleitung.php
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