jeudi 9 janvier 2014

L'hélium, un gaz qui monte


Qu'y a-t-il de commun entre un aérosol destiné à combattre l'obstruction des voies respiratoires, les lecteurs de code-barres des supermarchés, un festif lâcher de ballons, les réservoirs des navettes spatiales et les sondes de la météo ? Mais c'est bien sûr... l'hélium ! En quelques clics, j'en apprends de belles sur ce gaz étrange, poétique et facétieux. D'abord -y aviez-vous pensé ?- il tient son nom de Hêlios, le Soleil en grec, car il fut observé pour la première fois dans le spectre solaire. Ses qualités chimiques (je vous passe les détails sur sa stabilité atomique et ses isotopes...) lui valent d'être labellisé gaz noble. L'hélium a des applications industrielles et scientifiques, sans oublier l'industrie des loisirs. Penchons-nous sur les liens qui l'unissent à dame apesanteur.

 
Dirigeable publicitaire, 2005, crédit Tysto

En raison de sa faible densité (il est plus léger que l'air) l'hélium est le gaz utilisé pour gonfler les dirigeables ainsi que les ballons libres. Les dirigeables sont des aéronefs, vaisseaux de l'air. Leur capacité à flotter est due à la poussée d'Archimède, une force inverse à l'attraction terrestre (nous y reviendrons) : un dirigeable, non arrimé au sol, s'en élève donc sans propulsion. A la différence des montgolfières qu'on ne peut manœuvrer que verticalement, les dirigeables sont équipés de systèmes permettant de contrôler leur déplacement. Arsenal de guerre, cargo aérien, véhicule de surveillance et renseignement, support d'affichage publicitaire, ce gros doudou à l'air bonasse a connu bien des avatars. 
En comparaison, la force portante d'un petit ballon d'hélium semble dérisoire. Simple question de nombre : mettez-en environ 300 et vous vous envolez pour un autre continent. Non ? Si ! Enfin, vous pouvez tenter l'expérience comme l'a fait Jonathan Trappe, parti en septembre dernier de l'état américain du Maine pour tenter de se rendre en Europe. Trappe a finalement atterri à Terre-Neuve mais le défi ne demande qu'à être relevé. Voire pulvérisé puisque le tourisme de l'espace aurait conçu un ballon gonflé à l’hélium capable d'atteindre la stratosphère : la nacelle, aménagée et équipée de cabines, offrirait une vue à 36 km d'altitude, hauteur suffisante pour observer la courbure de notre planète. Rien de sérieux ne semble valider la belle image de prototype publiée ci-dessous. Je la maintiens, avec les précautions d'usage, trouvant ce vaisseau du ciel noble et beau, digne d'une production de L'Enlèvement au sérail de Mozart dont Bob Wilson aurait signé décors et mise en scène.

Sur le site El Ayyam en images


Sources : Wikipédia pour l'hélium 
Site de l'aviation militaire en ligne : avionslégendaires.net
http://tvanouvelles.ca/lcn/lebuzz/archives/2013/09/20130912-203029.html

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