dimanche 5 janvier 2014

Gravity, l'apesanteur-thriller de Cuarón


Sorti il y a moins de 3 mois, monté en buzz médiatique et annoncé comme monumental, Gravity se devait d'être présent sur ce blog. Et je me devais donc de le regarder. C'est fait. Je ne sais pas très bien à quoi je m'attendais à part force images spectaculaires, mais je n'avais pas anticipé un film catastrophe, genre que je goûte peu. Le réalisme bluffant des images n'y peut rien : ce type de sensationnel joue avec mes nerfs au point de me désintéresser de l'histoire. Par ailleurs, que nous est-il raconté derrière l'enchaînement des cataclysmes endurés par les héros ? La prise de conscience que fait une jeune femme -profondément désespérée- de son amour viscéral de la vie. Ce n'est pas le pire des messages mais ça reste assez inconsistant.


Des sous-vêtements qui ont
fait glousser les pros
 Deux moments m'ont tout de même touchée, sur des registres différents. D'abord celui où Sandra Bullock lutte pour s'introduire dans le sas de l'ISS. L'instant où elle y parvient est accompagné d'un zoom arrière très beau, faisant d'elle cette minuscule gymnaste de l'espace. Puis celui où, sûre d'avoir perdu tout contact radio avec la terre, elle parvient à capter des aboiements de chiens, qui provoquent chez elle une émotion teintée de délire. Evidemment, le plus grand intérêt du film réside dans la virtusoité des effets spéciaux. Elémentaire mon cher Watson.


Scène tournée en piscine
Le film est entièrement en images de synthèse, avec incrustation des images des visages des acteurs. Seuls deux plans ont été filmés devant un écran vert (Wikipédia). Ça a l'air précis mais, personnellement, je trouve cela peu éclairant. Une interview de Cuarón parue sur le site de Capture Mag apporte des précisions. Une chose nous a paru évidente : on ne pouvait pas faire bouger les acteurs comme les personnages le font dans le film. Nous avons donc décidé de faire bouger tout ce qu’il y avait autour des acteurs pour créer l’illusion du personnage en mouvement. Il a donc fallu se livrer à une prévisualisation  beaucoup plus poussée que d’habitude : animer ces images et les éclairer de manière millimétrée afin de simuler le déplacement des personnages dans l’espace. Sandra Bullock a passé la majeure partie des prises de vue suspendue dans la Lightbox, un cube de trois mètres sur trois composé de près de 200 panneaux lumineux sur lesquels apparaissait le décor de l’espace en images de synthèse. Les scènes d’intérieur en apesanteur ont été les plus difficiles à tourner. Pour les plans extérieurs, à part le visage des acteurs, nous avions le contrôle. Par contre, pour les scènes où Sandra évolue dans la station spatiale, on voit le corps entier en train de flotter. Et nous ne pouvions pas toujours travailler avec des câbles. À l’arrivée, c’est une combinaison de la Lightbox, de câbles spéciaux et de trucages numériques. Une combinaison brillamment réussie. De tous les effets spéciaux, ceux qui simulent les déplacements dans la navette sont de loin les plus bluffants. 



Sources : Interview intégrale de Cuarón sur http://www.capturemag.net/sur-ecoute/le-pionnier/

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