mercredi 4 décembre 2013

La parole est à la Science


J'appréhendais un peu la rédaction de ce billet : peur de m'aventurer trop loin dans les détails, de manquer de clarté et de perdre le fil du blog... Après 3 jours à me demander comment être pertinente, synthétique et nous amener à poser un regard juste sur les représentations de l'apesanteur, je me lance. Que le grand Isaac (un rien harrypotterisé dans l'image ci-dessous) m'assiste !

Isaac Newton (1643-1727), par
 l'illustrateur Jean Léon Huens



Un ballon tombe d'une étagère, ricoche sur une table et atterrit au sol. La sagesse populaire dit qu'il ne tombera pas plus bas. Et pour cause...

La Terre exerce une force d'attraction sur tout corps se situant à proximité (et encore : à 400 km d'altitude, l'attraction ne perd que 10% de sa force). Cette force tend à tout attirer au centre de la Terre. Ainsi, objets et êtres vivants restent ou retournent à la surface de la Terre. S'ils n'y sont pas engloutis c'est que le sol fait obstacle en exerçant une force contraire : le poids. Etre en état de pesanteur, c'est être en stabilité grâce au jeu de forces qui oppose la réaction du poids à l'attraction terrestre. C'est l'essence même de notre condition de pesants Terriens.


Imaginons maintenant un grand saut vers le bas (saut à l'élastique, saut en parachute...) : je toooooombe ! Et pour cause...

Je suis précipité vers le bas (soumis à l'attraction terrestre) mais sans obstacle immédiat donc temporairement sans poids. Je ne suis pourtant pas en chute libre car l'air (nous évoluons dans l'air, non dans le vide) crée des frottements. Je me sens tomber. L'air siffle à mes oreilles. Si je porte une longue écharpe, elle se déploie derrière moi. Si un papier m'échappe des mains, il tombe aussi quoique beaucoup plus lentement. Les cheveux longs flottent. Et si je suis équipé d'un parachute, il s'ouvre. Apesanteur ? Non, pas encore.

Saut à l'élastique d'une courageuse


Alors ? Alors, goûter aux joies de l'apesanteur suppose de s'élancer dans le vide (le vrai !) donc de beaucoup plus haut. Au-delà de 120 km d'altitude, nous quittons l'atmosphère : pas d'air propre à freiner la chute, pas encore d'obstacle, pas de poids. Les parachutistes de l'extrême ont fait de ces quelques secondes de chute libre leur came. Alors qu'ils tombent vers la terre à une vitesse vertigineuse, leur seule sensation est celle -enivrante- de flotter.

L'Australien Félix Baumgartnern 
Saut d'environ 36 000 mètres


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