jeudi 26 décembre 2013

Dali atomicus, portrait en suspension



En 1948, le photographe américain Philippe Halsman fit un portrait de Dali. D'un commun accord, ils choisirent de le placer sous le signe de la structure atomique telle que la fantasmaient les deux artistes. Les éléments du décor se devaient donc d'être en suspension. La cohérence sans le contact, tels les électrons de l'atome, les planètes du système solaire ou la couronne de lait photographiée, 12 ans plus tôt, par Harold Hetgerton (photographie ci-contre). La photo fut nommée Dali atomicus, en référence au tableau de Léda auquel Dali travaillait déjà et qu'on aperçoit, inachevé, sur la photo.

Dali atomicus n'est qu'une des nombreuses
photos qu'Halsman fera du peintre
Pour la petite histoire... La chaise de gauche est tenue par l’épouse de Halsman. On compte jusqu’à trois : les assistants lancent les chats et un seau d’eau. À quatre, Dali saute et Halsman déclenche. Pendant que le sol sèche et que les chats se calment, le film est développé pour juger du résultat. Il faudra 6 heures et 28 essais ! Dali atomicus est beaucoup plus qu'une séance improbable entre artistes cultivant l'excentricité. Ce portrait met Dali au cœur-même de sa cosmologie intime, le soumettant à cette apesanteur qui le fascinait tant. 


La persistance de la mémoire (détail), 1931


Equilibre intra-atomique d'une plume de cygne
1947


Corpus hypercubus, 1954


Sources : Anecdotes relatives aux prises de vue, sur http://motsdimages.ch/Dali-Atomicus-Philippe-Halsman.htm

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