J'appréhendais un peu la rédaction de ce billet : peur de m'aventurer trop loin dans les détails, de manquer de clarté et de perdre le fil du blog... Après 3 jours à me demander comment être pertinente, synthétique et nous amener à poser un regard juste sur les représentations de l'apesanteur, je me lance. Que le grand Isaac (un rien harrypotterisé dans l'image ci-dessous) m'assiste !
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Isaac Newton (1643-1727), par l'illustrateur Jean Léon Huens |
Un ballon tombe d'une étagère, ricoche sur une table et atterrit au sol. La sagesse populaire dit qu'il ne tombera pas plus bas. Et pour cause...
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Imaginons maintenant un grand saut vers le bas (saut à l'élastique, saut en parachute...) : je toooooombe ! Et pour cause...
Je suis précipité vers le bas (soumis à l'attraction terrestre) mais sans obstacle immédiat donc temporairement sans poids. Je ne suis pourtant pas en chute libre car l'air (nous évoluons dans l'air, non dans le vide) crée des frottements. Je me sens tomber. L'air siffle à mes oreilles. Si je porte une longue écharpe, elle se déploie derrière moi. Si un papier m'échappe des mains, il tombe aussi quoique beaucoup plus lentement. Les cheveux longs flottent. Et si je suis équipé d'un parachute, il s'ouvre. Apesanteur ? Non, pas encore.
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Saut à l'élastique d'une courageuse |
Alors ? Alors, goûter aux joies de l'apesanteur suppose de s'élancer dans le vide (le vrai !) donc de beaucoup plus haut. Au-delà de 120 km d'altitude, nous quittons l'atmosphère : pas d'air propre à freiner la chute, pas encore d'obstacle, pas de poids. Les parachutistes de l'extrême ont fait de ces quelques secondes de chute libre leur came. Alors qu'ils tombent vers la terre à une vitesse vertigineuse, leur seule sensation est celle -enivrante- de flotter.
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