|
Crédits : Novapix, agence d'illustration spécialisée dans l'astronomie et l'espace |
Les rapports de la NASA ne nous donneront aucune réponse. Même silence chez les astronautes : on est plus que discrets sur la question. Son statut de tabou dans le monde de l'aérospatial n'a d'égal que la curiosité et les fantasmes qu'elle inspire. Au final, nous disposons de rumeurs, d'informations plus fiables mais assorties de furieux démentis... et de quelques faits connus autorisant (quand même) à conclusion. Dans un article consacré à Léda atomica, Philippe Sollers s'attarde sur la sexualité en apesanteur que suggère le tableau de Dali : En 1969, des cosmonautes volaient vers la Lune. Un peu plus tard, une Leda et son mari, tous deux astronautes, s’envoleront ensemble dans l’espace, la NASA n’avait pas prévu d’artiste peintre dans l’équipage, et les autres membres du vol tournèrent pudiquement leur regard ailleurs. Seules les caméras techniques embarquées gardent la représentation de leur étreinte en lévitation.
|
Jan Davis et Mark Lee,
premier couple en mission |
|
|
De qui parle-t-il ? Sans doute des américains Jan Davis et Mark Lee, premier couple d'astronautes parti en mission ensemble en 1992. L'expérience de coït conjugal en zéro G serait dans ce cas assez récente et exceptionnelle car, si les couples d'astronautes sont loin d'être rares, les agences spatiales évitent de les programmer sur les mêmes missions. Si l'on part du principe qu'il y eut des relations sexuelles en navette spatiale, elles furent presque exclusivement adultérines (conjoint officiel resté à terre). Après tout, à micropesanteur, micro-culpabilité. Qui le poids des consciences accablerait-il en impesanteur ? Sans compter la curiosité intellectuelle qu'on peut deviner chez les astronautes ou l'accomplissement d'une des missions inscrites au programme du vol.
|
Equipage russe du Saliout 7, crédit RKK |
Ces
dernières années, les médias ont régulièrement affirmé que certains programmes spatiaux avaient étudié les
relations sexuelles en apesanteur. Ce fut dit (et, semble-t-il exceptionnellement reconnu) au sujet du vol de Saliout 7, réunissant, en 1982, la très appétissante Svetlana Yevgenyevna en compagnie de 4 compatriotes de sexe masculin.
|
Helen Sharman en rose nuisette |
En 1991, l'Anglaise Helen Sharman, alors célibataire et âgée de 28 ans, a avoué avoir vécu à bord de Mir de "fantastiques expériences". "Nous nous sommes bien amusés en sa compagnie" ont confirmé, de leur côté, ses coéquipiers russes. Est-ce l'effet de ses tenues vaporeuses roses (?), personne n'a envisagé que ces messieurs puissent ne faire allusion qu'au caractère enjoué de la jolie britannique. Un coin du voile se soulève ? Peut-être parce qu'Helen était une touriste de l'espace. Pas une consœur appartenant au sérail.
|
Le livre sérieux
qui fit sensation
|
En 1992, les langues jasèrent de plus belle quand, la NASA, en dépit des règlements internes, réunit Jan Davis et Mark Lee dans une même mission. Ils étaient à l'époque jeune mariés. La rumeur s'étoffe en crédibilité, en 2000, sous forme d'une dépêche de l'AFP : 4 années plus tôt, la NASA aurait inscrit au programme scientifique de ses missions des accouplements destinés à tester des
positions amoureuses, préalablement simulées sur ordinateur. L'information
vient du très sérieux Pierre Kohler (astronaute de formation devenu
journaliste spécialisé) dans son livre La dernière mission : Mir, l'aventure humaine. Bien que s'appuyant sur un document (dont je me ferai le plaisir de vous livrer un résumé dans un prochain billet), les faits n'ont jamais été reconnus : Washington et Moscou continuent d’ailleurs de démentir toute copulation intersidérale; Abstinence cosmique.
|
Le couple Davis-Lee
n'a-t-il vraiment rien expérimenté
de plus pimenté ? |
Soit. Faisons semblant de les croire mais rappelons que si les premiers vols habités duraient à peine quelques heures, leur durée peut aujourd'hui atteindre un an. Qu'ils sont mixtes et que, parmi les obligations auxquelles sont soumises les femmes astronautes, figure celle d'être sous contraception avant et pendant les missions (ah, tiens !) Plus sérieusement, l'ère du puritanisme et du déni est révolue : la sexualité en navette sera un des points sensibles des vols qui conduiront l'homme sur Mars (jusqu'à 3 ans de voyage) et plus loin. La reproduction animale (poissons, oursins, grenouilles, rats...) est, de son côté, sujet d'étude. Et de souci. La procréation est problématique, l'absence de gravité altérant la fusion des cellules. La gestation sans pesanteur n'a pas meilleure presse : descendance pas toujours viable et porteuse de malformations. Donc, jusqu'à nouvel ordre, sur la terre comme au ciel, sortez couvert.
Les astronautes sont peut-être les parangons de vertu que décrit la NASA mais les touristes de l'espace sont -eux- visiblement inspirés par la situation.
|
Amoureuse dissipation en microgravité |
Sources : http://www.pileface.com/sollers/article.php3?id_article=908 (2006)
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/univers-faire-amour-il-possible-espace-10370/
http://www.capcomespace.net/dossiers/sexe.htm
Photos : Jan Davis et Mark Lee dans le Spacelab-J module. Credit : NASA
http://www.t411.me/torrents/le-sex-dans-l-espace-hd-truefrench
je me demande quel sera ton projet, sous telle inspiration… car tu comptes bien, à titre de "blogueuse" encadrante, présenter un résultat concret, n'est-ce-pas ?
RépondreSupprimerOuh, .... tu es en train de me demander une note d'intention, là ? Je m'en étais dispensée. Quel rendu veux-tu qu'une maladroite pathologique puisse produire ?
RépondreSupprimer