Editions Quebecor, 2010 |
On se la joue cachottier et puritain dans les grandes agences spatiales ? Qu'à cela ne tienne : les fantasmes vont bon train, relayés par le cinéma et la BD de science-fiction. Pour bon nombre des Terriens que nous sommes, l'apesanteur est l'élément de choix pour s'envoyer en l'air et la navette spatiale... le plus prometteur des hôtels de passe. Tout commence par une sur-érotisation de la femme de l'espace. Est-ce par prolongement de l'image (jadis torride) de l'hôtesse de l'air, est-ce le scénario de promiscuité -homme et femme réunis dans le huis-clos de la navette- ou l'excitation de l’aventure et les rapprochements qu'elle peut occasionner ? Force est de constater que la femme astronaute a très vite fait l'objet de projections sexuelles.
Vignettes de Barbarella de J.C Forest |
Affiche japonaise du film de Vadim |
Vous avez dit Barbarella ? Bingo ! L'héroïne BD, imaginée par Jean-Claude Forest en 1964 et portée à l'écran par Roger Vadim en 1968, a cristallisé tous ces fantasmes. C'est une femme aussi appétissante qu'audacieuse, évoluant dans l'environnement en tous points exceptionnel de l'apesanteur. Les images prises lors des vols paraboliques nous montrent les couples euphoriques et flirtant à l'envie. Y'a de l'accouplement dans l'air, tout comme il y en a dans l’eau, mais autre sujet… Cette nouvelle liberté de mouvements et l'enivrante sensation de voler y sont sans doute pour beaucoup mais n’y va-t-il pas aussi de la nature-même de l'orgasme ? En impesanteur, la métaphore du plaisir propulsant et apesant passe, de facto, de l'analogique à l'accomplissement.
Illustration de l'article Six minutes 25 de légèreté |
Source : http://chusmartinez2013.wordpress.com/2013/05/04/6mn25-de-legerete/
tu connais sûrement Diane Dufresne et "les hauts et les bas d'une hôtesse de l'air"…pour s'envoyer en l'air… sur Air Canada ou Québecair !
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=GzEyLpxgNKs
J'oubliais le dernier Almodovar : "Les Amant passagers", qui n'est pas un très grand cru, parfois même agaçant, tellement il parodie l'homosexualité. Ça reste très personnel comme opinion. Je suppose qu'on peut aussi aimer.
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