samedi 22 février 2014

Le tourisme spatial s'applique à exaucer vos désirs


Honeymoon Space Shuttle
Un dernier billet pour clore cette série consacrée à la sexualité en apesanteur. Et vous faire partager ma surprise devant ce projet de navette spatiale, revisitée façon suite 5 étoiles pour couple en lune de miel. Le tourisme spatial, industrie encore à ses débuts, a bien compris que les enjeux érotiques en impesanteur étaient de poids. D'où l'idée d'offrir aux libertins la jouissance d'un coquet boudoir en orbite pour 48 heures de transports d'un genre nouveau. Un projet au nom éloquent de Horny moonNon, ceci n'est pas un canular ! Pas plus que la photo ci-dessus n'est celle d'un vibromasseur. C'est le prototype conçu par Yelken Octuri, designer industriel spécialisé dans l'aménagement des Airbus et fiévreux créateur (ce monsieur est diplômé des Beaux-Arts de Metz) du Honeymoon Space Shuttle, navette spatiale qui permet de passer sa lune de miel en vraie impesanteur spatiale. 

 Yelken Octuri raconte ainsi l'origine du projet : Il y a quelques années me trottait dans la tête un concept de cabine d'avion aménagée pour des jeunes mariés, afin qu'ils y passent leur lune de miel. J'envisageais une série de compartiments privés avec parois amovibles pour assurer l'intimité des passagers. A l'intérieur de chacun des compartiments, 2 sièges inclinables à 180° pouvant se transformer en lit double. Selon les régulations aéronautiques, le personnel naviguant doit être en mesure de regarder à l'intérieur de chaque compartiment privé, à tout moment. J'ai dû abandonner mon idée, jusqu'au jour où je fus contacté par un célèbre entrepreneur. Désireux de développer une activité dans le tourisme spatial, il souhaitait réaliser une navette larguant des capsules individuelles en orbite basse, ce qui résolvait les soucis d'intimité. C'est donc ensemble que nous avons retravillé au projet.



La nouvelle navette contient cinq capsules (chacune allouée à un couple), larguées à une altitude de 200 km. Une fois le vol terminé, chaque capsule retourne sur terre en vol automatique. Les panneaux rotatifs s'ouvrent lorsque la capsule est en position satellitaire. Ils se referment pour le retour sur Terre. Une série de 12 propulseurs à gaz permettent d'initier la descente, laquelle est freinée par un groupe de parachutes. La capsule est volontairement organisée avec un sol et un plafond panoramique. Le verre de la coupole peut être opacifié à la demande. Des espaces de stockages (nourriture, boissons, vêtements) se trouvent de chaque côté de la tête de lit. Aucun prix n'est mentionné mais on peut raisonnablement estimer qu'en comparaison du nid d'amour en orbite, 15 jours de safari 5 étoiles coûtent l'équivalent d'un ticket de métro. Le tourisme spatial est à des années-lumière du low cost.
 

Rappel au sujet de l'acte sexuel en apesanteur

L'accouplement en apesanteur obéit à quelques règles hélas contraignantes. Il est nécessaire d'utiliser un dispositif pour maintenir les corps ensemble : une structure enveloppante (un cylindre gonflable, dit tunnel) ou des systèmes d'attache (ceintures). Par ailleurs, des sangles disposées sur les différentes surfaces de la capsule permettent de s'accrocher afin de ne pas heurter les parois de la navette. Pour plus d'informations, consulter le rapport Experiment & postflight summary. Attribué à la NASA, qui en a toujours nié l'authenticité, cette étude (le lien figure en bas de page) est très instructrice.



Sources : http://www.octuri.com/fr/avions-du-futur/l-amour-en-apesanteur/
http://www.octuri.com/fr (pour biographie, expositions dans divers salons de l'aviation) 
http://www.capcomespace.net/dossiers/sexe.htm (pour le document de la NASA)

2 commentaires:

  1. Il y a aussi la baise virtuelle par l'intermédiaire d'une combinaison sensitive… Bon, je déconne un peu, mais c'est dans le petit film adorable "Alexis est amoureux" en référence à "Alexandre le bienheureux" avec le regretté et inégalable Philippe Noiret… Si jamais tu trouves ce film sur l'agoraphobie vécue en parallèle à l'internet et ses possibilités, je serais heureuse de le revoir. Ça date quand même des années 90, et je le cherche en vain depuis quelques temps…

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  2. Eh, oui... Je ne vais pas m'aventurer dans l'érotisme virtuel mais le sujet est inépuisable : quand je pense que je comptais, à l'origine, faire 1 "billet rose" et que ce furent 8 textes pour faire le tour des approches les plus évidentes...

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